Notre boîte mail est pleine à craquer de projets qui ne demandent qu’à être découverts. Voici “Dans le radar”, la rubrique où l’on demande aux musiciens de se présenter à partir de questions simples. Aujourd’hui, c’est au tour de Charlotte Fever de répondre au questionnaire du Bombardier. S’il reprenait “La Carioca” l’été dernier d’un air désinvolte, le duo s’occupe désormais à dévoiler son nouvel EP “Erotico” à paraître l’an prochain. Après nous avoir emballé avec les strass et paillettes de “La Fille du Ciel”, c’est aujourd’hui avec une session live que le duo nous présente à “Kunigonde”, nouvel hymne lancinant emprunt de rêverie.
On s’appelle Charlotte Fever parce que…
Lorsqu’on a composé ce qui allait être notre tout premier morceau, notre bonne amie Charlotte était présente et avait une petite fièvre due à une sinusite récalcitrante. Ce qui était initialement le titre de ce single et surtout une blague entre nous est resté pour la postérité ! Au final ça représente bien ce qu’on est : Charlotte est désormais essentielle à l’évolution du groupe (elle est depuis devenue notre manager) et comme la thématique de la femme était de toutes façons centrale pour notre premier EP, cela faisait sens d’avoir un nom féminin. Le Fever, c’est évidemment pour la fièvre du samedi soir, la fête et le disco !
Notre nouvel EP est…
Le fruit d’une collaboration incroyable entre plusieurs artistes de différents horizons. On en a rêvé longtemps avant de parvenir à concrétiser toutes nos envies ! On ne vous propose pas seulement un paysage sonore mais un vrai voyage entre les nouvelles érotiques de l’autrice Lucie Brémeault et les illustrations d’Anna Wanda Gogusey, Victoria Roussel, Léa Chassagne et Adeline Schöne. Les cinq chansons de cet EP seront accompagnées de cinq nouvelles érotiques, elles-mêmes illustrées. C’est une véritable ode à la sensualité et au sexe, en toute élégance (et en toute modestie haha)
Si on ne devait choisir qu’un morceau pour en parler, ce serait…
“Divine” pour le sexe torride, “Ci Sono Meduse” pour la romance intense, “La Fille du Ciel” pour le fantasme, “JTM” pour la légèreté des amours de vacances et “Le Bal de Minuit” pour la passion et l’interdit. Oups… on avait dit un morceau ? Impossible de choisir, cet EP est un tout : il parle des différentes facettes de l’amour et clairement cela ne peut pas se réduire à un seul morceau. Comme le dit si bien Alfred, on ne badine pas avec l’amour.
À notre prochain concert il faut s’attendre à…
Une promenade sur une plage idyllique où les maillots de bain sont optionnels et où l’on risque de croiser une méduse en mal d’amour. En sortant la tête de l’eau, prenez garde : une dangereuse naïade vous observe au loin, depuis une jungle tropicale. Mais pas de panique, on sera à vos côtés pour rythmer cette épopée a grands coups de marimbas, de petits pas de danse endiablés et de refrains entêtants.
Notre souvenir le plus marquant en tant que musiciens…
Vraiment sans hésiter, c’était pendant notre tournée en Corée du Sud. On a joué en clôture d’un festival où nous devions clore la soirée, juste avant que le dancefloor ne se transforme en discothèque. On était un peu stressés parce qu’on nous avait loooonguement répété qu’il allait falloir envoyer du bois pour chauffer la salle. Ce qu’on ne savait pas c’est que la programmation était en fait 100% hard rock / métal (enfin, 90% du coup vu qu’on était au milieu de tout ça) et que cela faisait déjà plusieurs heures que l’alcool coulait à flot au bar. On se revoit encore monter sur scène et faire face à cette foule de métalleux passablement ivres, pogotant inlassablement sur le dernier morceau du groupe nous précédant. On a eu un gros moment de solitude pendant qu’on s’installait sur scène avec nos tenues à paillettes et notre petite pop française. Résultat des courses : on n’a jamais eu un public aussi fou, non seulement les gens se sont directement ambiancés sur nos morceaux mais l’énergie émanant de la fosse était folle ! Ça a vraiment débloqué quelque chose chez nous, on s’est enflammés comme on n’aurait jamais osé le faire dans un autre contexte et c’est devenu l’un de nos plus beaux souvenirs en termes de ressenti sur scène.
Si on n’était pas musiciens, on serait…
Certainement autre chose, ça c’est sûr, mais ça serait assurément moins amusant. Alexandre serait probablement cuisinier dans un restaurant italien haut de gamme, c’est sa passion secrète !
Notre disque de chevet, c’est…
Pas facile de trancher, en revanche niveau vidéo de chevet on sait ce que c’est ! Pour s’endormir, Alexandre regarde TOUS LES SOIRS un petit monsieur à grosse moustache… hyper calé en gastronomie italienne. Actuellement le principal sujet d’étude est une version revisitée des pâtes à l’ail et, même si cela peut sembler très simple à faire dit comme ça, bien fait (ie. en respectant les règles de la tradition napolitaine) c’est une véritable pépite gastronomique.
En ce moment on écoute en boucle…
“Tes états d’âme Eric” de Luna Parker. On aime le son des synthés 80s, la mélodie super entraînante et ces paroles si bien écrites qui nous font toujours beaucoup rire.
Par principe on s’applique aussi à écouter régulièrement “My Sweet Lord” de George Harrison, particulièrement quand on court : ça donne une force incroyable ! Et puis ça donne la sensation que plein de gens nous acclament dans la rue, difficile de ne pas être à fond !
Notre rêve ultime, c’est…
De réussir à continuer à vivre autant de supers moments. Certes on n’en vit pas encore, mais ce groupe nous permet déjà de vivre des aventures créatives et humaines folles. Sur ce plan on est vraiment comblés ! Ça nous pousse à aller plus loin, à composer de nouveaux morceaux pour vous faire rire, danser et voyager. La musique, c’est pour vous mais aussi pour nous. Charlotte Fever c’est une grande histoire d’amitié et se dire que tous les jours on va pouvoir continuer à se retrouver dans notre bulle entre copains pour travailler sur des projets qui nous font tous les deux rêver, c’est fou quand on y pense.
Leur nouvel EP Erotico sortira le 14 février.