Dans le radar

Dans le radar #78 : please don’t

Notre boîte mail est pleine à craquer de projets qui ne demandent qu’à être découverts. Voici “Dans le radar”, la rubrique où l’on demande aux musiciens de se présenter à partir de questions simples. Aujourd’hui, c’est au tour de please don’t de répondre au questionnaire du Bombardier.
 

Je m’appelle please don’t parce que…

J’ai constaté chez moi une fâcheuse tendance à ne pas assez écouter ma raison quand elle me dit “ne fais pas ça” (“please don’t), ce qui a pu et peux encore me faire du mal à certains moments. J’ai écrit la chanson “please_don’t” pour essayer de mettre des mots là-dessus. Vous pouvez trouver les paroles sur mon site.
 

Mon premier album est…

Mon premier album représente un petit bout de ma vie, une période de bouleversements assez généralisés qui m’ont fait grandir, pour sur. J’ai écris ces chansons aux alentours de l’année 2018, au cours de nombreux voyages, ballades et autres pérégrinations mentales, sans vraiment savoir que j’allais en faire un album. Mais tout s’est fait très naturellement et c’est pas si étonnant finalement quand on connaît mon faible pour le format album (ouais j’ai une grosse, grosse collection de CDs chez moi). Ce sont 10 chansons qu’on peut écouter séparément, mais l’idéal reste à mon sens de se réserver 40 bonnes minutes de chill pour écouter ça d’un bout à l’autre.
 

Si je ne devais choisir qu’un morceau pour en parler, ce serait…

Naze parce que ça donnerait envie aux gens d’écouter un seul morceau alors qu’il vaut mieux écouter l’album entier !

Mais je vais quand même parler du septième morceau, qui s’appelle “round_down_round”. Parce que cette chanson est courte et que je pense que l’écouter peut donner envie d’écouter le reste. C’est le plus vieux des morceaux qui figure sur l’album. Je l’ai écrit en décembre 2017, dans le sous-sol, chez mes grands-parents vers Nancy. C’était vraiment la grosse, grosse déprime et j’avais ce petit riff de basse et de synthé qui traînait dans mon ordi. J’ai écrit les paroles et fait la prise de voix en quelques heures, en essayant d’expliquer ce qui se passait en moi. Il se trouve que dans la prise de voix on entend des bruits de canalisation d’eau et qu’en appliquant quelques effets j’ai obtenu ce son de voix très chelou, que j’ai tout de suite aimé et décidé de garder tel quel sur l’album (c’est la seule chanson de l’album pour laquelle je n’ai pas ré-enregistré la voix en studio). Je suis plutôt content du résultat final, c’est un morceau très court, une interlude qui arrive à faire du bien en milieu/fin du disque alors que ça parle de sentiments très sombres !
 

À mon prochain concert il faut s’attendre à…

être déçu, parce que je n’ai pas prévu de faire des concerts avec ce projet ! J’ai écrit un petit article sur mon site pour expliquer ça, je vais copier un bout ici : Pourquoi ce choix de ne pas faire de concerts ? Parce que chercher à jouer sa musique en live est un travail qui demande beaucoup d’énergie : démarcher des salles, vendre son projet, répéter une formule live, puis organiser et faire la tournée. Tout un travail qui, en plus de prendre beaucoup de temps, nécessite d’impliquer d’autres personnes sur le projet sans être sûr de pouvoir leur assurer une rémunération correcte ni des concerts maxi-fun. Je préfère donc éviter pour le moment sachant que le propos artistique est quand même très personnel. D’autant plus que j’ai d’autres projets en tête en dehors de la musique sur lesquels j’ai très très envie de travailler. Et si vous voulez vraiment me voir en concert il faudra venir voir Rouuge ou Wild Wild Waves, mes deux autres projets !
 

Mon souvenir le plus marquant en tant que musicien…

Compliqué à choisir ! Il y eu quelques concerts vraiment mémorables : un concert au psychobydub #7 en 2015 avec VicDub Experience, mon ancien groupe de dub. C’était notre dernier concert et il y a vraiment un truc qui s’est passé entre nous et avec le public, c’était très très fort en émotions. Idem avec le concert de GRUI au live de la Jungle 2018 : du rock du rock du rock du rock à l’état pur, autant pour nous que le pour le public ! L’avantage est que ce concert-là a été enregistré et vous pouvez l’écouter sur l’interweb. Allez écouter ça à l’occasion, c’est assez dingue !

Mais sinon je crois que ce que j’ai toujours préféré dans la vie de musicien, c’est la vie de groupe. Ce petit microcosme qui se forme entre les membres d’un groupe quand on est vraiment soudés : on devient comme une vraie famille, avec les engueulades qui vont avec mais aussi et surtout les délires et le soutien inconditionnel entre nous. Je trouve que c’est vraiment rare et précieux et je sais que même si les groupes s’arrêtent ça reste des relations humaines très particulières et plutôt indescriptibles !
 

Si je n’étais pas musicien, je serais…

Probablement ingénieur en bio-informatique, vu que c’est ça que j’ai étudié. Ou développeur web, puisque jusque là c’est ça qui m’a fait vivre. Mais pour tout dire aujourd’hui je me dirige plutôt vers une activité agricole : je vais me lancer dans la plantation et la gestion d’un jardin-forêt avec des ami⋅es !
 

Mon disque de chevet, c’est…

Un disque de Grizzly Bear. En fait j’ai pas vraiment de disque de chevet parce que j’ai pas de quoi écouter des disques dans ma chambre (j’ai une pièce dédiée à ça), mais je dirais Veckatimest, ou pourquoi pas Yellow House ou Shields. J’aime beaucoup ce groupe, je trouve qu’ils ont su garder une cohérence dans leur son et dans leur musique tout au long de leur discographie. Tout ça en restant très discrets et intègres. Bref, j’ai beaucoup d’admiration pour ce groupe et je ne me suis encore jamais lassé d’écouter un de leurs albums !
 

En ce moment j’écoute en boucle…

Le nouvel album d’Aidan Kight (qui s’appelle Aidan Kight). J’étais resté grand fan de Each Other, son album d’avant et j’attendais beaucoup de ce nouvel album. Il a apporté de gros changements dans le son et aussi dans l’écriture de sa musique, ce qui m’a surpris au début mais je me rends compte au fur et à mesure que je l’écoute que sa musique et ses textes me touchent toujours autant qu’avant et ça me fait du bien !
Sinon pendant l’été j’ai beaucoup écoute Mild High Club, que j’ai découvert car on m’a dit que please_don’t y faisait penser. Et en effet c’était une belle découverte, j’aime beaucoup !
 

Mon rêve ultime, c’est…

Que l’espèce humaine arrive à l’âge adulte et retrouve sa place dans le cycle naturel de la vie, en arrêtant de se considérer comme supérieure aux autres formes de vie et en arrêtant donc de détruire le reste de la planète. Mais bon, vous avez envie de dire lol non ? Moi aussi.
 

Son premier album wandering_around est disponible ici via AB Records et L’Affect Records.