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Entre Sarajevo et Sydney, la force de la pop lo-fi d’Hector Gachan

Repéré sur la toile par les Français de Délicieuse Musique et leur sous-label Nice Guys, l’album d’Hector GachanUntitled’ 91, est une belle histoire rendue possible grâce à Internet. Avant qu’on ne s’intéresse à lui, Hector Gachan était un gosse presque normal, à l’exception près qu’il a vécu son adolescence dans le climat d’après-guerre de Sarajevo, d’où sa famille est originaire. Un exil adouci par ses premiers émois musicaux, de la découverte des Beatles en passant par Nirvana mais aussi par l’apprentissage de la guitare à 16 ans.

Rapidement, le musicien a su qu’il voulait composer pour se faire écouter du monde entier.  Il faut dire que sa courte vie est déjà jonchée d’événements à raconter, notamment les bastons de hooligans de la capitale bosniaque qu’on retrouve sur le morceau pop désabusé “Derby Daze”. Le lendemain de son retour en Australie à 19 ans, Hector est allé acheter Innerspeaker, le premier album de Tame Impala et découvre dans la foulée Mac DeMarco – qui deviendront des influences majeures pour le jeune artiste. S’il lui a fallu quelques temps pour s’adapter à ce nouveau climat plus serein, l’enregistrement de son album dans sa chambre de Sydney lui a permis d’exaucer son vœu de gamin. Alors que plusieurs mois se sont passés depuis la mise en ligne de son album sur Bandcamp, Délicieuse Records a découvert sa chanson “Untitled’ 91” et l’a partagée sur SoundCloud. En un jour, le morceau a atteint 50 000 lectures  : “Je travaillais dans un entrepôt qui me traitait comme de la merde mais c’était le plus beau jour de ma vie.” Un album qui sonne juste à de nombreux égards où Hector Gachan raconte à travers des mélodies pop lo-fi son parcours de déraciné, cultivant une force personnelle que l’on ressent le long de ses productions perçantes et distinguées.

Untitled’ 91 d’Hector Gachan est disponible via le sous-label de Délicieuse Records, Nice Guys.


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