Rapidement, le musicien a su qu’il voulait composer pour se faire écouter du monde entier. Il faut dire que sa courte vie est déjà jonchée d’événements à raconter, notamment les bastons de hooligans de la capitale bosniaque qu’on retrouve sur le morceau pop désabusé “Derby Daze”. Le lendemain de son retour en Australie à 19 ans, Hector est allé acheter Innerspeaker, le premier album de Tame Impala et découvre dans la foulée Mac DeMarco – qui deviendront des influences majeures pour le jeune artiste. S’il lui a fallu quelques temps pour s’adapter à ce nouveau climat plus serein, l’enregistrement de son album dans sa chambre de Sydney lui a permis d’exaucer son vœu de gamin. Alors que plusieurs mois se sont passés depuis la mise en ligne de son album sur Bandcamp, Délicieuse Records a découvert sa chanson “Untitled’ 91” et l’a partagée sur SoundCloud. En un jour, le morceau a atteint 50 000 lectures : “Je travaillais dans un entrepôt qui me traitait comme de la merde mais c’était le plus beau jour de ma vie.” Un album qui sonne juste à de nombreux égards où Hector Gachan raconte à travers des mélodies pop lo-fi son parcours de déraciné, cultivant une force personnelle que l’on ressent le long de ses productions perçantes et distinguées.
Untitled’ 91 d’Hector Gachan est disponible via le sous-label de Délicieuse Records, Nice Guys.