Saut dans l’espace-temps garanti avec le nouvel album de Satellite Jockey, Modern Life, Vol. 1.
Des disques pop, il en sort des bons quasiment toutes les semaines. Des disques pop sur lesquels on est sûrs de reprendre notre pied 10 ans après comme à la première écoute, il y en a clairement moins. Cet album de Satellite Jockey en fait déjà résolument parti.
D’abord piloté depuis Brest par Rémi Richarme, c’est à Lyon que le groupe prend sa forme actuelle et son essor. Six musiciens dont certains se sont déjà fait remarqués (Kcidy, François Virot et Sierra Manhattan) œuvrant à la tâche souvent risquée de composer une musique pop insouciante et novatrice, loin des clichés qui la caractérisent. En cela, Modern Life, Vol. 1 est un disque composé de onze morceaux qui traversent un spectre large d’émotions. On lui notera quelques points culminants comme le majestueux “Opacity” ou le délicat “United Nations”. Brodé avec soin et avec le recours d’influences plutôt bien digérées : d’inspirations 60’s et 70’s bien sûr, des Kinks certainement et de David Bowie probablement. Le sextuor lyonnais est parvenu à concevoir un album pour les moments hors du temps, les heureux comme les plus mélancoliques, mais surtout ceux où l’on apprécie prendre un peu de hauteur. Le pari réussi d’une envolée spatiale sans encombre.