Dans le radar

Dans le radar #34 : Waterwalls vous souhaite une joyeuse Saint-Valentin

Photo : Hadrien Gazeau

Notre boîte mail est pleine à craquer de projets qui ne demandent qu’à être découverts. Voici “Dans le radar”, la rubrique où l’on demande aux musiciens de se présenter à partir de questions simples. Aujourd’hui, c’est au tour de Waterwalls de répondre au questionnaire du Bombardier, qui nous offre l’exclu de son nouveau morceau “Post Break-Up Song” : un cadeau approprié pour la date du jour.
 


 

Je m’appelle Waterwalls parce que…

En vrai, je ne m’appelle pas comme ça haha. En fait plus j’avance et moins j’aime cette idée de se cacher derrière un pseudo, mon vrai nom me va très bien et il me définit plutôt pas mal. Disons juste que je suis constitué de pas mal de personnalités différentes – comme tout le monde à mon sens – et que Waterwalls est une partie de ce que je suis. C’est un peu schizophrénique mais c’est aussi salvateur, de ne pas se considérer comme étant fait d’un seul bloc. Enfin, en tous les cas la partie que je mets en exergue dans ce projet est sûrement en quête de pureté ; donc elle est forcément un peu triste.

Tous mes morceaux sont sincères et fondés sur des choses qui m’arrivent ou que je ressens, ils agissent un peu comme des photographies d’émotions qui me traversent, mais je ne suis pas tout le temps le même que celui que je donne à voir via les chansons de Waterwalls – heureusement en un sens, vu ce que je raconte parfois. Il faut essayer de prendre de la distance. Quant au nom en lui-même, c’est à chacun de voir, il y a quelques pistes dans ce que je dis ça et là, il me semble !
 

Mon nouvel album est…

Un oiseau dans la tempête, en quelque sorte.
 

Si je ne devais choisir qu’un morceau pour en parler, ce serait…

Compliqué mais après brève réflexion, “Out In The Cold”. Les paroles sont peut-être celles qui résument le mieux le disque.
 

À mon prochain concert il faut s’attendre à…

Relativement rien puisque je ne fais pas de lives en solo, ou alors sans annonce haha. En vrai, je ne suis pas sûr que ce projet soit fait pour la scène, j’aime bien faire mes albums chez moi, tranquillement, puis passer à autre chose. J’ai et j’aurai d’autres projets qui seront faits pour être davantage ouverts au monde, mais Waterwalls doit rester un truc solitaire. Et puis je trouve ça bien aussi de construire un album et de le balancer simplement une fois qu’il est terminé, de manière directe, sans faire gaffe à un plan de promo, aux dates de concert ou quoi que ce soit.

Accessoirement, pour toutes les raisons que je viens d’évoquer, c’est un truc qui ne me rapporte rien. Et c’est cool parce que de toute manière il est conçu pour être totalement l’inverse d’un projet à visée lucrative ; simplement il faut aussi que je me nourrisse haha, donc je n’ai pas trop le temps de bosser sur un vrai live. Je le fais et le ferai avec d’autres formations, avec des gens, ce sera toujours mieux que tout seul (et moins chiant en tournée).
 

Mon souvenir le plus marquant en tant que musicien…

Peut-être le premier morceau que j’ai jamais composé. Je devais avoir 14 – 15 ans, c’était “Dreaming & Hoping In Vain”, qui était un vague plagiat de la BO du Barry Lindon de Kubrick (Sarabande de Haendel). En tout cas j’étais à la fois surpris et content de voir que je pouvais écrire mes propres trucs. Et puis j’ai pas mal de bons souvenirs de tournée avec les copains de Fiasco, aussi.
 

Si je n’étais pas musicien, je serais…

Si tant est que je me considère comme musicien, je dirais peintre, vétérinaire, ébéniste ou marin – ou les quatre à la fois, c’est pas incompatible. C’est un peu mon plan de vie pour le jour où je serai vieux, d’ailleurs.
 

Mon disque de chevet, c’est…

Il y en a plein donc à choisir, je dirais une compile que j’avais gravé pour une fille, un jour. Je ne me souviens plus trop mais il y a moyen qu’on ait tristement rompu avant que je lui donne, donc histoire de donner une idée du truc, ça commençait par “With You” de Ricardo Tobar, il y avait aussi du Chet Baker (évidemment), et ça se terminait sur “The Ocean” de Richard Hawley.
 

En ce moment j’écoute en boucle…

Le dernier EP des Modern Men, Nusky et Thousand. Et l’album Apaches de Sameer Ahmad, aussi, qui est vraiment super bien.
 

Mon rêve ultime, c’est…

Que certains êtres humains respirent un grand coup et arrêtent de faire n’importe quoi ?
 

Son album Silent Skrik a été réédité et est disponible ici. Nouvel album à paraître au premier semestre 2020 chez In Silico Records.

Pour le comprendre un peu plus, c’est ici.