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]]>Avec ce morceau, certainement le plus accessible de l’EP, 30′ NRV joue la carte des émotions tout en continuant sa lancée vers un rock indépendant teinté d’éléments électroniques. Les basses bourdonnantes s’allient aux arpèges soignés pour nous engloutir dans l’univers bien singulier du musicien. Univers que l’on retrouve également dans le clip, dans un monde à feu et à sang où désir et destruction sont les seuls fils conducteurs d’une dérive bien évidente. Sous couvert d’un message innocent, “I Wish You” lève le voile sur un monde obsédé par son égo et prêt à s’autodétruire.
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]]>L’EP de The Unlikely Boy s’ouvre sur une citation de Christiane Taubira :
“Je ne pense pas que l’on doit lui donner une place ou qu’on puisse lui donner une place, je l’invite à prendre a place. Toutes nos institutions et nos instances ont été pensées et formatées sur l’ancien monde. Et vous la jeunesse, vous les jeunes, vous êtes dans le monde actuel et dans celui qui va venir donc il est temps que vous ayez la capacité d’intervenir sur ce monde-là.”
De l’art de déclamer des phrases à rallonge en bonne oratrice qu’elle est, Christine Taubira appelle donc les jeunes Français à prendre leur “place”. Mais pour faire quoi exactement?
Du constat que notre société est en pleine évolution, The Unlikely Boy dresse dans Expectations le portrait d’une jeunesse quelque peu désabusée aux repères instables. Alors que certains les appellent les millenials, que d’autres réfutent complétement ce terme et que quelques uns suggèrent qu’ils n’ont jamais existé, Eléna Tissier de son vrai nom se place à la fois comme témoin et représentante de cette jeunesse qui peine à trouver cette fameuse place dans un monde malade, que ce soit d’un point de vue identitaire, professionnel ou bien culturel.
Sous un pseudo créé pour porter à confusion et avec une dose de sarcasme, les quatre chansons portées par The Unlikely Boy retentissent comme des messages d’espoir, un appel à une lutte pour protéger ses idées, ses choix et ses projets. Pour soutenir ses propos, la multi-instrumentiste offre une pop électronique décomplexée, un brin rétro pour motiver ses auditeurs à retirer leurs pantoufles et les pousser à agir. Au moins danser. C’est ce que l’on retrouve tout le long de cet EP une volonté en filigrane de faire bouger les lignes et les esprits, de fêter l’énergie à disposition pour participer à cette perpétuelle reconstruction du monde dans lequel nous vivons.
Nous avons profité de quelques instants pour interviewer The Unlikely Boy avant son concert à l’International le 28 avril dernier dans le cadre de la Release Party d’Expectations. The Unlikely Boy sera en DJ set ce soir 8 juin au Petit Bain dans le cadre de la soirée La Freix et le 9 juin à Cuillé (53) au festival Les Mouillotins.
Eléna Tissier : “unlikely” est à prendre dans le sens d’improbable. On m’a toujours renvoyé l’image de quelqu’un d’inclassable, qu’on a du mal à mettre dans une case, qui aime des choses très variées et qui traine dans des milieux très variés. C’est aussi un mot avec lequel j’avais un gros tic de langage et ça me collait bien.
“boy” parce que depuis toute gamine j’ai toujours eu un côté androgyne qui était beaucoup plus accentué à une période où on me prenait systématiquement pour un mec. Je suis homosexuelle aussi. Ce sont des choses qui me marquent et qui font partie de ma personnalité et de ma construction identitaire. J’aime bien faire le parallèle avec le fait que dans la musique il y a toujours moins de femmes que d’hommes.
J’ai lancé ce projet il y a quelques années et j’étais encore aux études jusqu’à la fin de l’année dernière. Je ne pouvais pas être sur mon projet musical à plein temps. Depuis le début de ce projet je voulais explorer l’environnement électronique, la MAO. J’ai passé beaucoup de temps à approfondir l’utilisation des logiciels et j’ai fait des exercices de styles en faisant des productions house, chill et techno pour expérimenter plein de choses différentes. Cet EP, c’est la première sortie avec un univers plus marqué, plus ciblé et plus déterminé, un projet plus réfléchi où on sort de l’exercice pour proposer un univers particulier.
Je suis marquée par tout ce qui se passe actuellement dans notre environnement concernant les gens qui ont mon âge. J’ai 26 ans. Autour de ma tranche d’âge, beaucoup sortent d’études souvent longues, souvent difficiles. On s’est fait beaucoup d’espoir et d’illusions puis on arrive dans la vie active en voyant que tout est très compliqué, qu’il y a plein de choses à réinventer, à réécrire. Je suis juste marquée parce que je vis, par mes relations, parce que j’échange avec mes amis, par ce que je vois dans mon entourage professionnel. Tous ces gens qui sont complètement perdus et qui abandonnement parce qu’ils ne voient pas à quoi se raccrocher ou des personnes qui se battent tous les jours et qui ont tellement de mal à voir les fruits de leur travail. C’est mon environnement quotidien, ces personnes m’ont inspiré cette thématique de l’EP.
C’est un peu ce que j’essaie d’exprimer dans cet EP, c’est cette idée que quelque part on n’a plus rien à perdre et qu’il y a une certaine forme d’énergie ou de désespoir. Il faut juste s’accrocher coûte que coûte à son idée, à son projet, son concept, n’importe quoi qui nous tient en vie et à cœur, qui nous fait lever le matin et d’absolument tout mettre en œuvre pour y arriver. Il faut faire table rase de comment les générations d’au-dessus voient les choses parce qu’ils ont grandi et travaillé dans un contexte qui n’était pas le même. Il faut arrêter d’essayer de comparer et juste prendre la chance. En ce moment tout évolue avec le numérique et il y a plein de choses à redéfinir. On a la chance d’être dans une époque charnière où l’on peut reconstruire et innover.
Il faut s’accrocher à ces pensées pour aller de l’avant.
J’ai commencé comme pas mal de gamins vers 5 ans à faire du solfège en école de musique. Plus tard j’ai eu pas mal de profs différents en guitare, basse et piano. J’ai repris une licence de musicologie ces trois dernières années. Pendant longtemps j’ai joué dans des groupes pop/rock et je me suis remise intensément à la musique vers 20 ans avec une véritable idée de live. Mon expérience de groupe m’a donné la volonté d’être autonome et d’explorer l’électronique. J’aimais déjà beaucoup les nappes de synthé et dans mes groupes personne n’en jouait donc j’en rajoutais. Ça me faisait utiliser l’ordinateur et du fait de mon utilisation par le biais de ces groupes, j’ai voulu creuser le fonctionnement de la production électronique. J’ai accédé à une très grande autonomie en décidant de toutes les lignes, pouvoir finir une chanson chez-moi en entier de A à Z et faire du live avec ce même morceau, le tout en n’ayant besoin que de ma personne.
Oui je suis toute seule en live. J’ai mon ordinateur qui est un peu la pièce maîtresse de tout le fonctionnement. J’ai 3 pads, un pad rythmique, un pad pour lancer mes parties, une table de mixage, un clavier, une basse, une guitare et un micro. C’est un peu orchestral, c’est assez dur à gérer. Il faut être bien réveillé.
Je suis totalement passionnée par le monde des médias, des tendances, de l’innovation et de ce qui se fait. Bien sûr je vais réécouter des choses plus anciennes mais ce qui me passionne c’est d’aller écouter tous les jours ce qui se fait, rencontrer les gens, d’avoir les pieds dans l’actualité. J’ai une bonne cartographie de la scène actuelle et je trouve qu’elle est plutôt en ébullition. Il y a plein de choses qui se font plutôt dans des courants assez variés aussi bien en français qu’en anglais, dans des choses plus pop, que garage ou purement électronique. Il y a pas mal d’interaction entre ces différents pôles stylistiques. Même s’il y a plus de choses à Paris qu’ailleurs, il y en a aussi en province.
C’est une scène inspirante et stimulante.
Sur “Outsiders” c’est plutôt une chanson ironique avec tout ce que nous demande la société aujourd’hui où il faudrait avoir toutes les compétences, toutes les qualités, ça n’a plus de sens. J’ai des potes qui regardent des offres et pour pouvoir répondre il faudrait que tu aies fait 10 formations, c’est assez fou. C’était une chanson dans ma tête par rapport à ça parce que beaucoup de gens qui ont du mal à trouver leur place parce que les attentes sont folles. “Lead Your Way”, c’est ce que j’appelle ma chanson YOLO. C’est aussi ironique, comme tout l’EP au final. Je ne sais pas si les gens vont le ressentir mais il y a quelque chose d’assez kitch et rétro avec des paroles assez simples. Ce n’est pas de la chanson avec des textes travaillés.
C’est une chanson qui me donne la pêche en mode “fais ton truc” et je pense que c’est important de ne jamais s’arrêter aux critiques et au regard des gens. A la peur en fait. Il faut tenter les choses.
Différentes collaborations ainsi qu’un projet de clip qui va voir le jour après différentes péripéties. Des dates vont aussi s’annoncer pour cet été. J’ai fait beaucoup de DJ sets depuis le début de The Unlikely Boy mais ça devrait bientôt s’équilibrer entre lives et DJ sets. J’ai aussi commencé à travailler sur un prochain EP donc disons qu’en septembre il y aura certainement du nouveau.
Cette année j’écoute beaucoup Fishbach, Agar Agar, Colorado. Les anciens EP de Claude Violante, Theodora, Oklou. J’écoute vraiment toutes les sorties et au jour le jour j’essaie de me tenir informée à fond, surtout sur les scènes électro-pop. Je suis beaucoup moins branchée rock de manière générale ou d’autres esthétiques.
Non, ma problématique c’est justement que je n’ai jamais réussi à choisir. J’ai étudié à niveau égal la basse, la guitare et le piano, du coup j’ai les 3 sur scène en plus de ma voix. Je me considère beaucoup moins chanteuse mais je ne me voyais pas sans voix humaine et sans textes sur ce projet du coup je me suis décidée à en ajouter. Mais si je devais choisir pour jouer dans d’autres groupes en parallèle à ce projet je pense que ce serait plutôt la basse.
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]]>Auparavant songwritter du groupe américain Mood Rings, William Fussell a pris un aller simple pour Londres et n’en est jamais parti. Le début d’une nouvelle aventure nommée à juste raison Promise Keeper et pour laquelle il a pris le temps nécessaire, presque deux ans, pour façonner ces 8 morceaux dont 2 en featuring avec ses compagnons de route, Better Person pour le morceau d’ouverture “My Host” et Tops pour le clubesque “Side Decide”.
S/T est donc un peu plus long qu’un EP et un peu moins qu’un album : certainement trop court. A travers ces morceaux, William Fussell expérimente la force de la pop pour l’extraire à son essentiel : des love songs attirantes et marquantes aux humeurs variantes. Sur une musique empreinte du passée, si les spectres des Rapture, Beck et autres créatures apparaissent furtivement, S/T n’oublie pas d’être actuel en rendant compte d’une production électronique soignée et efficace.
On peut multiplier les dénominations, dream-pop, electro-pop, charismatique, sombre, aucun ne saurait définir exactement ce guide d’électronique piquée et de funk spatial. Promise Keeper signe un mini-album à la fois intime et universel, une belle gourmandise pour les beaux jours qui viennent. Il ne dit rien sur notre monde mais il en dit suffisamment sur l’humain – à chacun de l’interpréter à sa guise en se lovant dans son atmosphère feutrée.
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Xamãn, ce sont des enchantements vibrants qui puisent leurs sources parmi les sons électroniques, minimalistes et répétitifs. Une parenthèse curieuse et exotique pour les aventureux du soir.
Spiritisme toujours avec Perrine en morceaux dont le premier album Rien est paru l’année dernière sur Lentonia Records. A travers ses morceaux, Perrine cherche à mettre le doigt sur une recette unique de la pop au gré de ses expérimentations et de sa voix qui nous embarquent dans son univers original et élégant.
Pour palier à l’obscurité de leur son, Chaos E.T Sexual propose des cassettes colorées. Sur leur dernier album en date Ovna, le trio propose en plus d’une certaine pénombre un son puissant et attractif nous incitant à céder à ces riffs acérés.
Pour participer :
Plus d’infos sur l’event :
https://www./events/269726170154677/
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]]>Cet article Verlatour sort son nouveau single “Alone” est apparu en premier sur Le Bombardier.
]]>Chers passionnés, taxidermistes en herbe, omnivores ou végans, frugivores, nous nous réunissons aujourd’hui pour célébrer l’Histoire et le cycle de la vie. C’est bien connu, cette satanée Histoire ne fait que se répéter. Parfois en bien, parfois en mal. Favorablement pour Verlatour.
Stakhanoviste sur les bords, après avoir sorti son brillant EP Romance l’année dernière et quelques remixes en ce début d’année pour Leonard de Leonard ou Mary Komasa, Verlatour livre “Alone”, single de transition en vue de son prochain court format Violence à paraître le 16 juin. Tout bientôt donc. Pas si seul que ça, Verlatour embrase sa nouvelle piste du Musée d’Histoire naturelle de Lille avec ce nouveau morceau tout bonnement sauvage, bestial, sinon redoutable d’intensité. Le bonus apprécié, le remix complément avec sa vision downtempo du morceau, à la fois douce et vaporeuse. Well done Tomalone.
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]]>Suite à l’avènement de Kavinsky, Carpenter Brut et autre consorts, on pensait que la synthwave nous avait tout donné. C’était sans compter son retour en force cette année, notamment sur nos écrans avec le nouveau Blade Runner en préparation. Du côté des sorties musicales, des petits nouveaux comme Christine s’amusent à remettre à jour les codes du genre tout en conservant une esthétique 80’s brumeuse mais polie. Le retour de l’un de ses fondateurs également, College aka David Grellier (moitié de Sexy Sushi), vient de sortir un nouvel album dépaysant intitulé Shanghaï.
On s’intéresse aujourd’hui à l’un de ses homologues canadiens, à savoir Das Mörtal qui vous l’aurez compris n’a d’allemand que la sonorité que l’on veut bien lui attribuer. Pour le reste, Cristóbal Cortes est né au Chili non loin de Santiago, alors qu’il a passé son enfance à Montréal, ville qui la vue découvrir ses premiers émois musicaux : Depeche Mode, The Cure ou encore Joy Division en tête. Quelques années passées à Berlin à partir de ses 18 ans vont lui permettre de vagabonder entre les clubs de la capitale, c’est d’ailleurs parmi ces murs qu’il fera ses premiers DJ sets. Un bagage culturel important qu’il ramènera à son retour à Montréal qui lui inspire d’ailleurs ses premières compositions. De-là, Das Mörtal n’a cessé de faire croitre son nom, proposant une musique à la fois sombre et mystérieuse, accessible, dansante et étonnamment colorée si l’on veut bien faire l’effort de la percevoir.
Alors qu’il se prépare à une nouvelle tournée sur notre vieux continent, on a posé quelques questions à Cristóbal pour en savoir davantage sur son nouvel album Always Loved.
Je suis plutôt de la vieille école, l’école des vieux albums de Depeche Mode, Pink Floyd ou même Tangerine Dream où il est difficile de ne pas les écouter du début jusqu’à la fin.
Le mouvement synthwave est un mouvement qui va s’éteindre comme n’importe quel autre. Ça pourrait arriver demain comme ça pourrait arriver dans trois ans.
Même si ma musique est inspirée des années 80, elle est toujours dans une vague constante de renouvellement.
Eux ne performent pas, c’est moi qui doit tout donner.
Das Mörtal sera en concert avec Dukes Of Paris et Jeopardie le 18 mai à La Boule Noire (event). Remportez des places ici. Always Loved sera disponible à partir du 9 juin via Lisbon Lux Records.
En tournée :
20/05/17 – Le Forum (VAURÉAL, FR) + Perturbator + Danger
24/05/17 – A38 (BUDAPEST, HU) + Dan Terminus + Tommy86
26/05/17 – Backstage (ST PETERSBOURG, RU) + Dan Terminus + Tommy86
27/05/17 – Shagi Club (MOSCOW, RU) + Dan Terminus + Tommy86
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]]>Cet article Virée en terre inconnue avec Backbone est apparu en premier sur Le Bombardier.
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Si Seketa s’inscrivait dans une atmosphère downtempo, Backbone a décidé de changer de recette ou du moins de mode de composition pour ce nouvel EP. Plus loin de l’ordinateur et plus proches de leurs envies, la liberté s’impose comme fil conducteur de ces quatre nouveaux morceaux. Une recherche de spontanéité prisée par le quatuor sans pour autant lâcher du lest sur les arrangements sonores. Ainsi, l’on retrouve dans cet EP des morceaux aux sensibilités différentes, électroniques mais aussi rock, new-wave ou encore R’n’B. Le tout fusionne avec une simplicité étonnante. Il est en tout cas certain que Backbone s’est fait plaisir et souhaite le transmettre au plus grand nombre.
Backbone joue demain soir au Silencio pour la release party de Millioke. C’est gratuit, il suffit de cliquer sur l’onglet “J’y vais” sur l’event afin d’être ajouté sur la liste.
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]]>Cet article John & The Volta : “Je me suis souvent senti hors-cadre” est apparu en premier sur Le Bombardier.
]]>Il y a eu le mythe de l’androgyne par un dénommé Platon. Celui qui disait que le troisième genre humain n’existait plus s’est définitivement trompé. A l’origine de cette démonstration, David Bowie fait figure de précurseur. En 1998, il se retrouvait aux côtés de Brian Molko, autre figure de référence, qui s’affichait une rose entre les lèvres pour “Without You I’m Nothing”
Il y a maintenant John and The Volta qui vient porter sa pierre à l’édifice. C’est de nuit que le charismatique Jonathan Ducasse de son vrai nom a composé son premier album Low Life. Composé de neuf titres, le bordelais y affirme son identité ravageuse tout du long. Si l’on lui reconnaît des airs de Thom Yorke sur les fédérateurs “(Not) Far From Love” et “Be There” qu’il cite lui-même pour influence, John and The Volta ne se contente pas d’imiter mais innove. Sans prétention, il se déjoue des codes d’une musique pop électronique au détour d’un riff de guitare ou de sa voix sulfureuse pour finalement évoquer l’essentiel : sa sensibilité et sa fragilité.
Low Life est emprunt de liberté où John and The Volta confirme son talent tout en nous laissant entrevoir son intimité. On ne ressort pas totalement indemne de l’expérience : l’album parvient à nous submerger dans une atmosphère addictive où les morceaux pop comme “Bad Dreams” ou “Paralyzed” cotoient des morceaux plus électroniques et plus stricts, le tout nous laissant à fleur de peau avec une irrémédiable envie d’appuyer une nouvelle fois sur play. Nul doute que John and The Volta va faire chavirer de nombreux cœurs cette année et que Low Life s’inscrit d’ores et déjà comme l’un des meilleurs crus de cette année. On a posé quelques questions à John – sans ses Volta – pour en savoir davantage sur son univers.
La nuit, tout prend une autre forme : les bruits, les sons, les mots.
J’ai longtemps été très timide, je me suis souvent senti hors-cadre, à vivre les moments à coté des autres et non avec eux.
Paralysé par trop d’émotions, on se crée un autre monde, plus intérieur, plus nocturne, plus noir aussi. “Low Life” c’est ça, c‘est cette “vie souterraine” qui se cache, sous la peau, sous les artifices. Là où les émotions sont brutes et sèches.
La chanson “Low Light” est un interlude instrumental dans l’ album. Elle a cette teinte clair obscur, un piano fantôme perdu dans le bruit ambiant.
Ça a été comme un choc d’abord puis un déclic, une libération. Des “personnages” comme David Bowie m’ont permis d’assumer cette part de moi.
On tue la créativité et l’expérimentation avec un tel discours.
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]]>Cet article Dukes Of Paris : “On a constaté qu’on était un groupe électro” est apparu en premier sur Le Bombardier.
]]>Fondé par Popy (guitare, chant, machines), également guitariste de No One Is Innocent depuis Propaganda, et de Brice (batterie, chant), leur esprit grunge inspire des titres pop/rock et électroniques dans la lignée de Phoenix et de Shakaponk. De leurs influences qui vont des Deftones à Smashing Pumpkins en passant par Pink Floyd ou Nirvana, le duo puise une énergie que rien ne semble arrêter.
Avec ces mélodies pop et sucrées, la question de la musique électronique comme support d’une formation rock vient nous effleurer. Si à priori les basses et autres synthés qui habillent le son des Dukes Of Paris ne partent pas d’une volonté mais d’une nécessité, il est tout de même intéressant de noter la place prépondérante qu’elle prend dans le projet. Quoi qu’il en soit, Dukes Of Paris nous entraînent avec des morceaux qui mêlent refrains pop, furieuse énergie rock et électronique dansante, de quoi en profiter pleinement à l’occasion de leur prochain concert le 18 mai à La Boule Noire avec l’excellente compagnie de Das Mörtal.
Blank Title en a bien évidemment profité pour leur poster quelques questions.
On a un esprit grunge qui bave surtout en concert.
Brice : On a constaté qu’on était un groupe électro.
On aime bien l’efficacité des chansons. Parvenir à une structure de chanson qui marche vraiment bien, c’est le plus difficile.
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