Aujourd’hui, c’est comme si la Terre penchait davantage que ces dernières semaines. Probablement parce que Christophe nous a quittés la nuit dernière, probablement aussi parce que sort Allen, le premier EP de Léo Lalanne et que pour l’avoir accompagné dans cette démarche lors de ces derniers mois, on ne peut y être insensible.
A travers cette première proposition produite pour la majeure partie des titres par Apollo Noir, Léo Lalanne pose les fondations de son univers qui est lui est propre, à la croisée de plusieurs disciplines. Car au-delà d’être chanteur, Léo Lalanne est avant tout un conteur d’histoires, un poète et un esthète aguerri. En témoignent le titre “Allen” en hommage à Allen Ginsberg mais aussi “Londres”, morceau aux couleurs Woodkid-iennes où il déclare sa flamme à la ville qui l’a rendu adulte et lui a fait découvrir les univers de la mode et du journalisme. C’est aussi là qu’il a donné naissance à ses premiers poèmes (Spells of Deconstruction) et nouvelles (The Short Deconstruction of Love). Il y a aussi ce premier single, “Caïds” par lequel on l’avait découvert l’année dernière, débordant de force et d’éloquence face à l’étroitesse d’esprit.
Plutôt qu’une chronique dans les formes de l’art qui serait bien trop subjective, on a proposé à Léo Lalanne de nous envoyer une playlist de ses prescriptions musicales du moment : une plongée en milieu éclectique où l’on croise aussi bien les incontournables Arthur Russell, Alessandro Cortini & Daniel Avery, Perfume Genius que des projets en devenir comme Refuge et Swan Melani. Oh, et si vous vous demandiez : il n’y a aucun lien familial entre Léo et Francis Lalanne. Comme ça c’est dit, une bonne fois pour toutes.
Son premier EP Allen est disponible ici.