Dans ton label

Dans ton label #18 : B&FF

À côté de majors qui occupent une large partie du terrain, les labels indépendants se démènent pour faire vivre des projets à taille humaine, bien souvent à contre-sens de tout objectif commercial et lucratif. À la tête de ces projets, on retrouve des guerriers multi-fonctions aux méthodes et profils divers et variés. Aujourd’hui, on part à Saint-Nazaire où il n’y a pas que la mer et les porte-avions pour nous accueillir : il existe aussi une poignées d’acteurs locaux déterminés, à l’instar du duo B&FF – festival mais aussi label – qui au fil de ses sorties (Hoorsees, Quentin Le Gorrec et prochainement Amazone) prouve que la pop peut à la fois être sophistiquée et prendre des airs de surfeuse nonchalante.
 

Pouvez-vous vous présenter ?

Alors nous c’est B&FF, on est un label et un festival basé à Saint-Nazaire. Au niveau du label nous sommes deux à le gérer : Damien et Rodrigue alias Père & Compère. On essaye tant bien que mal de produire des projets qui nous tiennent à cœur dans un style pop, psych et garage, on est aussi de gros passionnés de jazz donc peut-être que dans le future on en sortira, la trentaine arrive !
 

Pourquoi et comment avoir choisi ce nom de label ?

On avait un premier nom avec ces initiales qui ne convenait plus trop à la DA du projet, donc on l’a diminué, maintenant ça peut vouloir dire un peu ce que l’on veut, genre Break & Ford Fiesta (nous sommes surement les seuls organisateurs de festival à ne pas avoir le permis).
 

Que défendez-vous sur votre label ?

Vaste question, peut être délocaliser la musique, on a tout les deux habité dans de grandes villes, sans jamais vraiment aimé ça malgré l’offre culturelle écrasante, il nous manquait souvent la mer… On essaye peut être un peu de prouver qu’on peut faire des choses intéressantes sans forcément quitter son banc de sable. On peut faire de la musique n’importe où et être n’importe qui.
 

Quels morceaux résument au mieux la politique de votre label ? (trois au choix)

Phalange – “Souel” : C’est un morceau qu’on a produit tous les deux pour une compile assez marrante sortie l’an dernier “Beach & Freak Fuzz” (comme quoi B&FF veut dire tout et n’importe quoi), le principe de la compile, créer des groupes fictifs ou ce sont les membres de l’asso qui switch entre projets.

 

Blondi’s Salvation – “Decadence” :
C’est un peu grâce à eux qu’on a créé notre association pour les faire jouer chez nous à notre première édition <3

 

MOP – “Leroy” : Sûrement l’EP qu’on a le plus écouté tous les deux cette année, ça vient d’un label californien qu’on suit énormément, Smoking Room, peut-être la plus belle DA de tous les labels et la musique est trop trop cool.

 

Votre plus gros succès jusqu’ici ?

De réussir à pouvoir tout faire en autonomie totale, de gérer un label, d’organiser un festival, sans à avoir à remplir un dossier de subvention (même si le covid nous met un peu dedans quand même..).
 

Indépendant, underground, DIY : même bateau ou pas ? Ça veut encore dire quelque chose pour vous ?

Les trois, comme ça on évite les problèmes liés à de plus grosses structures !
 

Comment signer sur votre label ? Vous acceptez les pots-de-vin ?

Comme on disait, pas de sub donc hyper chauds du pot de vin ! Non, en vrai nous envoyer des démos c’est bien ! 🙂
 

Le futur de la musique, c’est quoi, quand et où ?

Le Jazz à Saint-Nazaire (no joke).
 

Un artiste (vivant ou non) ou un album que vous auriez aimé sortir ?

Très dur mais sûrement : CortexTroupeau Bleu.
 

Votre dernière/prochaine sortie ?

La prochaine c’est pour Amazone ! Un groupe qu’on adore depuis longtemps !
 

Episodes, le nouvel EP d’Amazone sortira le 2 novembre via B&FF.

Retrouvez tout l’univers de B&FF ici.