Interviews

Vincent Thiérion, repenser le monde en toute discrétion

Photo : Jérome Goesaert

On l’a connu dans les années 90 en tant que membre de Tone Rec puis de DAT Politics. En 2009, Vincent Thiérion fonde le label Alpage et propose sous le pseudo Marklion un premier album solo nommé Grande Camouflage, remarqué notamment pour ses featurings avec Etienne Jaumet, Cercueil ou encore Rocky. Depuis lors, celui-ci trace sa route contre vent et marées au rythme des rencontres et des amitiés qu’il lie avec différents artistes. Ce qui fait la singularité de ce personnage, c’est qu’il ne se considère aucunement comme musicien mais comme un artiste dans son sens le plus noble, n’hésitant pas à mélanger les disciplines et multiplier les supports.

Après avoir couvé nombre de poussins (You Man, Alto Clark, Antoine Pesle, Prieur de la Marne…) au sein de son label, qui ont pris leur envol ces dernières années, Vincent Thiérion choisit d’assumer pleinement son identité et dévoile le bien intitulé Musique électronique radicalement minimale composée avec un ordinateur portable. Une oeuvre débutée en 2002 qui, comme le bon vin, a vieillit dans un disque dur pour revoir la lumière du jour cette année. Et quelle lumière : dix morceaux infectés comme le principal intéressé aime à les décrire, oscillant tantôt entre l’ambient, tantôt entre la musique noise. Ce serait trop simple et trop injuste – bien que tentant – de lui apposer l’étiquette d’un Aphex Twin made in France, mais Vincent Thiérion confirme dans sa démarche qu’il est bien plus que ça.

Il fait partie de ces personnalités que l’on rencontre peu au cours d’une seule vie : un homme (parfois trop) humble et discret dans le monde de la musique, qui pourtant, fourmille sans cesse d’idées et s’est forgé au fil du temps et de son expérience, une réflexion clairvoyante et pertinente sur l’industrie culturelle mais aussi sur notre monde de manière plus globale. Temps de confinement oblige, on s’est échangés nos pseudos Skype pour un vaste entretien où ce façonneur de sons précise ses intentions quant à ce nouveau disque mais nous parle surtout d’art et de vie.
 

Le Bombardier : J’ai découvert Marklion à l’occasion de la sortie de Metro Music : comment a eu lieu ce projet ?

Vincent Thiérion : C’était le Beursschouwburg, le théâtre de la Place de La Bourse qui m’avait invité à faire ça. J’étais en résidence pendant deux ans avec eux pour mon label Alpage donc toutes les semaines j’allais à Bruxelles bosser dans un bureau au Beurs. Pour leurs 50 ans, ils m’ont demandé si ça m’intéressait d’enregistrer des sons du métro et d’en faire un disque. J’ai eu du bol parce que quelques mois après il y a eu les attentats à Bruxelles. J’étais assez content d’avoir l’autorisation de pouvoir rentrer facilement dans le métro avec des micros et pouvoir filmer et enregistrer tout ça. J’avais bien aimé ce projet. Ça marche assez bien dans le sens où je ne me considère pas musicien au sens classique du terme : j’aime bien le son comme matière et les sons du métro sont une matière intéressante.
 

Pour aborder Musique électronique radicalement minimale composée avec un ordinateur portable, la première chose qui m’a frappée en le découvrant et j’imagine ne pas être la seule, c’est ce tracklist qui forme une narration : comment l’as-tu pensé ?

J’ai commencé à le composer en 2002 et l’ai fini en 2020. Grâce ou à cause du confinement, j’ai commencé à trier mes disques durs de sons que j’avais emmagasinés, y compris des CDs que j’avais gravés et je suis retombé sur ces morceaux. Lorsque j’avais entrepris la composition, ce n’était pas le bon moment pour faire des sorties en solo donc je les ai mis de côté et bien évidemment, je les avais totalement oubliés. A cette époque, c’était le début de la laptop music et j’enregistrais avec des micros-contacts et des micros-ventouses que je plaçais sur des ordinateurs pour capter des sons de disques durs. J’ai toujours aimé les souffles, les distorsions qu’un ordinateur pouvait générer, y compris d’autres machines comme les lecteurs CDs. J’ai un rapport assez particulier avec ces machines.

Pour en revenir au tracklisting, je n’avais pas envie de tomber dans le cliché année 2000 en mettant des numéros ou des noms bizarres à mes morceaux parce que c’est déjà de la musique bizarre. Je me suis dit que j’allais mettre des titres qui sont plus accrocheurs et qui n’ont rien à voir dans le contexte avec la musique. Ça pourrait être des titres de chansons alors qu’il n’y a pas du tout de paroles mais j’aimais l’idée qu’il y ait une chronologie dans l’ordre des morceaux. Pour moi, c’est important d’écouter l’album dans l’ordre. C’est vrai que cette notion d’écoute a peut-être disparu, ces dernières années on a énormément privilégié les singles, les EPs ou les morceaux uniques sur YouTube avec des tentatives de faire des tubes. On oublie l’idée d’écouter un disque de A à Z. Du coup, j’aimais bien cette journée-type, elle pourrait ressembler à l’une de mes journées : je me lève, je vais prendre ma douche, je dois aller à un rendez-vous pour du boulot.
 

Tu dis que les titres n’ont pas de rapport avec la musique en elle-même mais je peux te suggérer une exception sur le morceau “Et emmener les enfants manger des frites en Belgique” que j’ai beaucoup aimé, qui ressemblerait à un épilogue, presque musique de film, il fait une belle conclusion d’album.

Ce morceau-là, c’est le seul qui utilise des samples. A la base je n’aime pas trop utiliser des sons d’autres gens mais là c’est un sample de Burt Bacharach qui est plutôt de la musique lounge. C’est trituré et très accidenté et malheureusement ce final pourrait être plus beau sans ces accidents que j’ai incorporés.
 


 

Ce n’est pas compliqué pour toi de sortir un tel album dans le contexte actuel ?

J’ai plein de projets en cours, en plus d’accumuler de la musique et des sons depuis des années. Notamment la vidéo avec François Martinache que tu as pu voir , c’est un mini-album que l’on va bientôt sortir à deux, moi à la musique et lui au visuel. C’est allé super vite, on s’est rencontrés une fois et on a eu ensuite plein d’échanges par correspondance. J’ai tout une série de disques comme ça qui vont sortir, qui sont des collaborations avec des plasticiens à la base. Un avec Gauthier Leroy, plasticien, un autre en trio avec Gauthier Leroy et Bruno Robbe qui a une maison d’édition en Belgique près de Mons et qui fait de la lithographie : j’ai enregistré ses vieilles machines d’imprimerie, un peu dans le même principe que dans l’enregistrement du métro.

Il n’était donc pas du tout prévu que je sorte cet album cette année, c’est arrivé en dix jours. Un matin je me suis réveillé, j’ai écouté les disques, j’ai passé deux jours sur les morceaux pour les finaliser. Pour la pochette j’ai fait un selfie à l’arrache.

Je voulais le sortir très vite et je trouvais que ça avait du sens de le sortir pendant le confinement parce qu’il a un côté musique infectée, avec des parasites.

J’ai eu comme une sorte de flash, j’ai trouvé ça super cohérent de sortir cette musique en ce moment. Elle n’est pas complètement dark ou obtuse, j’ai l’impression qu’il y a un soupçon de pop, des mélodies et en même temps c’est une musique d’introspection, d’ordinateur, très liée au corps. Le fait d’enregistrer des machines c’est comme enregistrer des corps humains.

Comme je suis moi-même le patron de mon propre label, c’était très simple de me convaincre, j’étais ok pour le sortir avec toutes ses imperfections! Avec l’âge, j’ai envie d’être plus spontané dans mes actes. C’est pour ça, quand je te parlais de la surprise plutôt agréable que tu me contactes, c’est parce que j’ai aussi fait des choix par rapport au système de la musique en général, par rapport à la promotion d’un disque, son côté commercial, que ça doit forcément marcher. En fait, il y a tellement de profusion de tout que ça ne sert presque plus à rien de sortir des disques, il y a déjà bien assez de musique, d’images. Je n’ai plus envie de me battre pour qu’on parle de moi et ça me fait donc plaisir que les gens s’intéressent à ce que je fais naturellement. Mais si personne ne s’intéresse à ce disque, ce n’est pas grave non plus, je ne cherche plus ça. Au début de mon projet solo Marklion, j’avais vraiment une envie d’être reconnu seul aux manettes et maintenant j’ai un côté quelque peu plus blasé. Mais j’ai quand même une réflexion sur ce que veut dire sortir de la musique en 2020.

Sinon, j’ai également lancé une une aventure collective avec un projet photographique, poétique et musical “Les Yeux & les étoiles” que j ai commencé en 2019 et que je compte développer le plus longtemps possible…
 

Je trouve effectivement que ton album est mûrement réfléchi. Je suis allée voir sa page Bandcamp : c’est un bel objet, tu indiques qu’il sera envoyé avec une lettre manuscrite, quasi comme de l’artisanat. On n’est plus trop habitué à ce type de démarches en 2020 et ça fait plaisir de voir que ça se fait encore, malgré tout.

Déjà vis à vis de la réflexion, je pense que le monde va tourner différemment après ce que l’on est en train de vivre. Il y avait déjà des prémices, le monde tout entier était en fin de course. Ma mère disait “Il faudrait une bonne guerre et tout irait mieux”, c’est basique et finalement, ce n’est pas une guerre mais un virus.

Je crois que la consommation dans sa globalité, que ce soit l’alimentaire ou la culture, doit être repensée.

Lorsque je débutais mon label Alpage, j’avais commencé à produire des vinyles, j’étais parmi les premiers à faire ça car ce n’était pas encore très à la mode. Depuis ma réflexion a changé : un disque n’a plus de sens, encore moins un vinyle parce que c’est presque polluant de faire ça et finalement on écoute tous de la musique en streaming, sur Bandcamp ou autres. On a cependant encore besoin d’objets comme trace, comme échange avec l’artiste. C’est pour ça que la lettre, c’est peut-être abusé mais c’est pour garder un contact avec l’auditeur.
 

C’est clair que l’industrie musicale a du s’adapter ces vingt dernières années et est en mutation constante.

Il y a du positif dans le numérique : pouvoir diffuser sa musique, se rencontrer. On se serait peut-être jamais rencontrés sans Internet. Par contre aujourd’hui, les gens manquent de guide. Quand j’allais acheter des disques chez un disquaire, ça existe encore heureusement, tu discutais avec le vendeur et il te conseillait d’écouter certaines choses par rapport à ce que tu aimais. Maintenant il y a d’autres manières d’être conseillé, ce n’est pas le problème, mais on est davantage perdus dans l’océan de la musique et de l’information .
 

Pourquoi sortir cet album sous ton nom et pas sous le pseudo Marklion ?

J’aurais pu, mais je commence à assumer mon nom désormais, il était temps ! J’assume ce nom-là en tant qu’artiste au sens large et pas en tant que pseudo de musicien de musique “électro”, (terme que je déteste plus que tout) ou DJ . Mais en tant que personne, avec une réflexion et qui ne fait pas que de la musique.

Je n’ai pas envie que ce projet là soit séparé de ma réalité. Marklion, il est encore dans un coin de ma tête mais je me demande s’il ne va pas disparaître un jour.

 


 

Tu aimerais le jouer en live ?

Probablement. Ce qui est sûr, c’est que je ne ferai pas de live Facebook ! L’autre nuit je me suis effectivement réveillé avec cette idée de refaire des concerts. Je pense que si quelqu’un me proposait de jouer, oui je pourrais, et j’aimerais bien en fait. J’aimerais bien faire un live qui jouerait avec le visuel, très basique, comme les petites vidéos que je fais pour accompagner les morceaux de l’album. Un concert avec le son qui réagirait avec les projections en direct. Ce qui n’est pas non plus original mais en tout cas oui, ça me plairait de faire ça. Mais je ne vais pas faire de démarches particulières pour trouver un tourneur et c’est peut-être bien ça mon problème. Pour moi le monde de la Musique est devenu tellement violent, j’en suis devenu quasi allergique lorsque j’ai côtoyé pendant quelques années le milieu parisien pour défendre les artistes que je proposais sur Alpage.

Selon moi les artistes ne sont pas obligés de se prostituer de telle ou telle manière pour avoir une date, essayer d’avoir un article dans un magazine, ou payer quelqu’un pour faire de la promo. Ça ne m’intéresse plus du tout et je considère que c’est artificialiser les choses.

Je compare souvent la musique à la culture intensive en agronomie : à force d’épuiser les sols on n’arrive plus à faire pousser les fleurs et dans la musique c’est pareil, à force d’épuiser les gens à faire croire que tel disque ou tel artiste est magnifique.

Le journalisme est devenu un peu pauvre. Je ne dis pas que tout le monde est soudoyé mais c’est ce système qui fait qu’aujourd’hui on ne croit plus en grand chose.

J’espère qu’après l’évènement que nous vivons, on va revenir à des choses plus simples. Dans la musique, c’est comme dans la vie, il y a des classes sociales. Il y a certains artistes qui ont une renommée et une puissance de frappe parce qu’il y a des moyens derrière. Les clichés de la musique et du star-system sont assez persistants. Pour ma part, je me considère davantage comme un prolo, un ouvrier, un artisan plutôt qu’un businessman à qui tout réussit. Il y a une sorte d’inégalité artistique et sociale dans le monde de la musique électronique qui me dégoûte. Il y a des gens qui gagnent beaucoup trop d’argent et qui ne méritent pas forcement que l’on parle d’eux. Je me suis détaché de ça en vivant à la campagne, je me suis forgé une autre vision du monde. Tu vois, dans le village dans lequel je vis, le maire a partagé l’une des vidéos que j’ai sortie récemment sans que je ne lui demande. C’est génial qu’un maire trouve ça cool et défende le projet, personnellement ça a du sens de réussir à faire humainement quelque chose avec une musique aussi bizarre, c’est bien plus important qu’une chronique dans Les Inrocks par exemple.
 

Tu m’as présenté ton album comme sonnant pop, quelle est ta définition de la pop ?

La pop a changé en vingt ans. Le format pop existe depuis le début du rock’n’roll mais c’est dans l’invention sonore et texturelle que ça a évolué. Tous les gens de la pop se sont inspirés de l’underground pour faire évoluer leur musique : Björk, Madonna On cherchait des petits producteurs underground qui eux mêlait la recherche sonore à la pop. Comme Aphex Twin par exemple qui a influencé la pop music au sens large je pense. Les gens se sont habitués à entendre des sons plus étranges et maintenant, la pop peut être très minimale et expérimentale d’une certaine manière. Ce qui a changé, c’est surtout le packaging, le marketing et le côté sexy qu’on peut donner à cette musique avec un chanteur ou une chanteuse photogénique par exemple, et c est pour çà que cela devient de la Pop.

Il n’y a pas vraiment de définition de la pop dans le sens où on peut choisir de faire de la pop à partir du moment où on a les outils pour la vendre comme telle. Dans mes précédents projets, j’estime avoir fait des morceaux pop sauf qu’ils ne sont pas devenus pop parce que je n’avais pas les moyens de les vendre et de les faire passer à la radio. Ce qu’il y a de sûr, c’est qu’en terme de musique, tout peut être commercialisé comme de la pop parce que l’oreille des gens s’est habituée à écouter de la musique bizarre. Je me dis que c’est plus simple aujourd’hui pour le public d’écouter des morceaux comme les miens. Ils n’ont pas les codes de la pop parce qu’il n’y a ni chanteur ni refrain mais par contre il y a des textures et des mélodies qui peuvent être agréables ou agressives, mais il y a toujours ce rapport entre l’agression sonore et la caresse sonore. Ce qui est plutôt cool, c’est qu’on est arrivé à un stade où tout est possible dans la musique et tout est à faire. Pour sortir un album, ce n’est plus qu’une question de musique propre ou sale, mais de choix assumés de production. Tu peux faire un album très bien enregistré, très propre, très pop, avec des belles chansons mais si tu ne peux pas le vendre, ce ne sera jamais un album connu et il ne sera pas pop. Pour moi, quelque chose de pop c’est quelque chose qui devient simplement célèbre et fortement diffusé.

Pour en revenir à mes morceaux, j’estime quand même qu’ils sont pop car ce sont des formats plutôt courts et qu’ils peuvent être agréables à écouter. Bien sûr je suis conscient que c’est très expérimental mais les gens qui les ont écoutés jusque là ne les ont pas trouvés désagréables. Et d’ici 2030 mes morceaux seront sifflés dans la rue donc il deviendront pop.
 

Je suis allée sur la page Bandcamp d’Alpage et il y a quand même pas mal de noms que j’apprécie dans ce répertoire et qui ont fait leur bout de chemin depuis : que ce soit You Man Alto Clark, Antoine Pesle, Tamara Goukassova… ces artistes ont tous aujourd’hui une certaine aura. Comment sélectionnes-tu ces projets en tant que directeur de label ?

J’habitais encore à Lille lorsque j’ai créé le label. J’étais assez ou trop ambitieux au début, j’ai voulu qu’on ait des bureaux, j’ai embauché une assistante, Amandine qui est maintenant la manageuse de You Man. Pendant deux ans, on a bossé ensemble à fond, elle m’a beaucoup aidé parce qu’elle avait un cerveau plus frais que le mien. Tout s’est fait naturellement : Antoine Pesle m’avait donné une démo il y avait longtemps parce que je l’avais invité à faire un clip pour l’un de mes morceaux, Tamara Goukassova je la connaissais depuis longtemps, You Man je les avais rencontrés à Lille… On a créé une famille assez rapidement. C’est essentiellement le côté humain qui m’intéresse chez les gens et après la musique, elle compte aussi, mais disons que s’ils m’avaient envoyé des démos à écouter sans que je ne les rencontre, je n’aurais peut-être pas signé tous ces artistes. Après tout s’est ralenti depuis que j’ai déménagé à la campagne. Je reçois toujours des démos mais je rencontre moins de gens, c’est donc différent dans les choix que je fais pour les sorties de disques.

Ce qui m’intéressait avec Alpage c’était de rencontrer des jeunes artistes et de les diriger artistiquement pour qu’ils s’envolent.

C’est tout ce que j’ai pu faire pour eux, les aider à faire des choix artistiques sur leur musique et sur leur attitude, sur ce qu’ils sont. Il y a un petit côté psychologue où j’aime bien essayer de retirer les nœuds.

Souvent, les artistes jouent un rôle qui ne leur conviennent pas. C’est peut-être pour ça que tu dis qu’ils ont une aura, c’est parce qu’ils sont à l’aise dans leurs baskets. Ils ne jouent pas un rôle. En tout cas, c’est vraiment ce que j’aime faire et ce que je voudrais continuer à faire, continuer à conseiller et à aider des musiciens. Malheureusement, je n’ai jamais vraiment eu les moyens pour faire masse de promo mais je suis fiers d’eux en tout cas parce que tous dans leurs genres respectifs, ont réussi à prendre leur place.
 

Qu’est ce que tu écoutes en ce moment ?

Je suis assez curieux. Tous les soirs avant de m’endormir j’écoute de l’ambient. J’ai écouté les derniers Baxter Dury, Nicolas Jaar et Real Estate. Je ne peux pas m’empêcher d’écouter les dernières sorties comme le nouveau The Weeknd. Je n’aime pas vraiment mais je suis curieux des sonorités. Je suis un grand fan de Mac Demarco et MoonDog. J’écoute Harold Budd et Dirty Projectors. Dans un autre genre, David Shaw And The Beat, j’adore son nouvel EP. Je suis aussi fan de Dan Deacon, j’écoute beaucoup son dernier album même si sa musique casse un peu la tête parfois. J’avais joué avec lui à Cleveland il y a quelques années, son live m’avait impressionné : j’aime ce gars. Ça va dépendre des heures de la journée. J’ai toujours bien aimé écouter des musiques savantes et de la musique plus pop ou club. Je suis très intéressé par les textures sonores. J’ai fait des études d’arts plastiques et pour moi le son c’est avant tout une matière qu’on sculpte. J’aime bien triturer le son dans tous les sens pour que ça devienne musical.
 

Musique électronique radicalement minimale composée avec un ordinateur portable est disponible ici.